Le cabinet du Directeur Général de l’Office National d'Assurance-Vieillesse a passé
au crible, ce jeudi 23 novembre 2023, la Direction de l’Actuariat et de Statistique
(DAS). Les membres du Cabinet de Madame Marguerite Berthe MARESCOT ont
soigneusement étudié la DAS dans le dessein d'identifier ses problèmes afin
d'élaborer un plan d’actions inclusif pour l’ONA suivant la vision de la Direction
Générale.

Trois membres du Cabinet de Madame MARESCOT, Me Wilfrid Jean Baptiste,
Monsieur Maxon JULIEN et Monsieur Rodrigue POLYTE, se sont entretenus avec les responsables de la DAS, ce jeudi, à la salle de conférence de la Direction Générale, en présence de la Directrice Générale de l’Office, qui a ouvert cet atelier. Les interlocuteurs ont fait le point sur la situation de la Direction de l’Actuariat et de
Statistique de l’ONA.

Lors de ce briefing très édifiant, le Directeur de la DAS, Monsieur Dario-Styve
CÉLESTIN, assisté de quatre membres de sa Direction, Madame Adélita ROMAIN,
Assistante Directrice, Monsieur Septimus Wilner PIERRE, Assistant Directeur,
Madame Patricia Cadet GAUYO, Chef service, et Monsieur Walgens OSCAR, a
présenté les problèmes organisationnels et opérationnels de son unité directoire au
sein de l'ONA.

Dario-Styve CÉLESTIN a attiré l’attention du Cabinet sur la difficulté de la DAS à
faire valider les Termes de Référence de son plan d’actions. Il a mis un accent
particulier sur l’inadaptation de la structure actuelle de sa Direction, l’absence de
référentiel à la DAS, l’absence de partenariat avec des institutions comme l’IHSI, la
DGI et l’ONI qui disposent des données importantes pour sa Direction, l’absence
d’un officier de veille, l’absence d’une structure de suivi sur les études et le bulletin
actuariel et statistique, l’absence de processus de validation des plans. Monsieur
CÉLESTIN a souligné, par ailleurs, la faible dotation en logistique de la DAS. Il a
souligné le problème d'espace auquel fait face sa Direction et d’insuffisance de son
personnel.

À en croire Dario-Styve CÉLESTIN, la DAS est confrontée à un problème de manque
de Ressources Humaines, de manque de moyens logistiques, d’absence d’une
plateforme spécialisée, d’absence de base de données à jour, d’absence d’un
mécanisme de coopération avec les autres Directions, d’absence d’un plan de
formation pour son personnel et d’absence d’abonnement de revue spécialisée. Le
Directeur de la DAS a témoigné de la difficulté de sa Direction à produire les rapports
courants demandés et à respecter les calendriers, de la difficulté à mettre en œuvre
les plans soumis.

En réaction, le cabinet a d’abord invité les responsables de la DAS à finaliser les
TDRs avant de les soumettre à la Direction Générale pour validation. Il leur demande
ensuite de proposer une nouvelle structure en prenant en compte les contraintes
budgétaires et un plan de mise en œuvre. « Il faut rester le plus près possible des
dispositions de l’avant-projet de lois de l'ONA », leur a dit Me Wilfrid JEAN BAPTISTE dans un exposé magistral, insistant sur la vision de la Direction Générale qui consiste à faire de l’ONA une institution saine financièrement, respectueuse de sa mission et de sa redevabilité envers les parties prenantes.

Le cabinet envisage d'élaborer de concert avec la DAS un manuel d’opération. Il
pense à évaluer les besoins logistiques à soumettre à la Direction Administrative
(DA), à récupérer l’espace de Delmas 31 dans lequel logeait la Direction de
l’Actuariat et de Statistique ou en trouver un autre ailleurs. La Direction Générale
opte pour l’évaluation des besoins en Ressources Humaines de la DAS, en prenant
en compte les contraintes d’espace et budgétaires. Elle décide de rendre accessibles
les données internes. « Ce problème d’accessibilité est un problème à résoudre au
niveau du référentiel et à travers une réunion avec les directions concernées », a
précisé Monsieur JEAN BAPTISTE.

« L’absence du processus de validation des plans est à prévoir dans le référentiel. Le
partenariat avec l’IHSI, la DGI et l’ONI est à relancer. L’absence d’officier de veille
est à pourvoir dans l’évaluation des besoins en Ressources Humaines. Une structure
de suivi sur les études et les bulletins actuariels et statistiques est à mettre en
place », a renchéri Me Wilfrid JEAN BAPTISTE.

Le cabinet décide, de surcroit, d’adresser les problèmes de staff et de logistique, de
faire le suivi avec les directions concernées, de monter une plateforme spécialisée,
de tenir à jour la base de données de l’ONA et d’élaborer un plan de formation pour
le personnel de la DAS.

Lors de cette réunion de travail, Me Wilfrid JEAN BAPTISTE a fait un survol sur la
science actuarielle. La science actuarielle, explique-t-il, est une science qui se
spécialise dans l’analyse et le contrôle du risque et des effets du hasard dans toutes
les questions d’assurance et de régime de retraite.

L’actuaire, dit Monsieur JEAN BAPTISTE, doit maîtriser les bases de l’économie, de la finance, de la démographie, de l’informatique et du droit afin de fournir des solutions propres à des cadres spécifiques, mais toujours évolutifs. L’actuaire évalue,
modélise, gère les risques de produits financiers. L’actuaire doit réaliser des calculs
longs et complexes pour trouver la formule idéale. Un actuaire aide les entreprises à
gérer leur risque financier en utilisant des données et des calculs complexes.

Le représentant du Cabinet croit qu’il devrait avoir une structure de gestion de risque
à l’ONA pour travailler de concert avec la DAS. « Nous attendons un bulletin
statistique au début du mois de janvier », exige-t-il, par ailleurs, sollicitant une
évaluation actuarielle tous les trois ans. Monsieur JEAN BAPTISTE. a exprimé, dans la foulée, la possibilité d’évaluer tout le personnel de l’ONA.